Sujet: Souvenirs d'enfance [Monologue/ Aely, Asto, Angriff] Jeu 21 Jan - 18:39
[Etant donné qu'il n'y a aucun sous-forum pour l'aéroport, je poste ici en supposant qu'une ligne de métro rejoint le dit-aéroport pour améliorer le transit et les déplacements de passagers.]
Etait-ce une idée ou tout le monde roulait tels des escargots? Même le chauffeur ne semblait pas vouloir se presser... Certes elle n'allait pas à l'aéroport pour prendre l'avion mais pour prendre un colis...un très gros colis venant directement d'Allemagne. D'un autre côté, ils étaient en avance mais le trajet semblait bien long malgré tout. A côté de la jeune femme, des affaires, un casque Shoei blanc et un blouson de moto noir pour être plus précis. En effet, le colis n'était autre que sa moto qu'ils n'avaient pu apporter le jour de la pré-rentrée à cause de la tonne de bagages qu'ils avaient du amener. Maintenant elle pourrait enfin rouler à la vitesse qu'elle voulait et slalomer entre les voitures pour les doubler car avoir une Lamborghini c'est bien mais quand il y a des embouteillages, le cylindre ne change pas grand chose. Un panneau...5 km avant l'aéroport. Soupir...En fait, Aely aurait du refuser de prendre la place d'Asto. C'était étrange d'ailleurs qu'elle fasse preuve de patience pour trouver le bon moment pour tirer et tuer sa cible alors qu'en voiture l'impatience la gagnait... Sans doute à cause de l'ennui. Et puis... voiture c'était vite dit. La jeune femme n'avait pu s'empècher de louer une voiture au lieu de demander à un 'collègue' (car dans la pensée de la jeune femme il est hors de question qu'une personne soit au même statut qu'elle si elle est roturière même s'ils avaient le même travail) de l'emmener. Mais comme il est dit, ce n'était pas 'exactement' une voiture, non, c'était « juste » une limousine blanche, Mercedes et oui, elle n'allait pas prendre un produit d'un autre pays que le sien. La jeune femme finit la petite bouteille de champagne qu'elle avait commencée pour faire passer le temps et continua d'observer le paysage défiler sous ses yeux. Le champagne finit, ils arrivèrent à l'aéroport. Gigantesque tout simplement. La limousine s'immobilisa devant l'entrée principale, Aely prit les affaires de moto et sortit une fois que le chauffeur lui aie ouvert la porte. Plusieurs personnes les regardaient, se demandant surement qui pouvait se permettre de venir ici avec un tel moyen de transport. L'aristocrate ne bougea pas pendant quelque temps, observant les alentours puis finalement, elle remit le blouson de moto noir dans la voiture. Sa moto était blanche et aujourd'hui elle était habillée exclusivement de blanc, ses petites baskets, son pantalon, sa veste en cuir et son débardeur en dessous, elle n'allait pas mettre un blouson noir qui gâcherait tout. Casque à la main, elle entra dans le complexe.
Sans attendre, la jeune femme se dirigea vers le panneau d'affichage, l'avion venait juste d'atterrir. Il avait de l'avance. La prochaine étape était l'acceuil là où elle demanderait si son colis était arrivé comme il fallait. On lui dit qu'il n'y avait eu aucun problème mais qu'il fallait attendre que tout les passagers débarquent, prennent leurs bagages et se fassent de nouveau enregistrer pour aller prendre le sien. Encore de l'attente...mais bon, ici il y avait quelques occupations. Elle fit un tour dans les magasins de souvenirs, les espaces détente etc... quand on l'appela alors qu'elle revenait devant le panneau d'affichage.
Madame Astaroshe Aeliclya von Lacht? Oui c'est moi. Je suis le maître Argensau, notaire de votre famille. Je me souviens de vous, vous êtes déjà venus au Manoir si je ne me trompe? Si madame, c'est exact, j... Que me vaut l'honneur de votre appel maître alors que je suis si loin de chez moi? Le coupa t-elle, loin de se douter des nouvelles qu'elle allait apprendre. J'ai...malheureusement une tragique nouvelle à vous annoncer et je regrette devoir vous l'annoncer par ce moyen... Vos...vos parents sont morts lors de l'explosion de votre Manoir, quant à votre frère et votre mari, ils sont portés disparus...Toutes mes condoléances.
Ses yeux s'étaient écarquillés, sa bouche entrouverte n'arrivait pas à émettre un quelconque son. Quelque chose la bloquait...comment ses parents pouvaient ils être morts? C'était..inenvisageable. Un hurlement résonna dans sa tête lors de ce moment d'absence. Astaroshe venait d'apprendre la nouvelle et le choc était encore plus dur pour elle que pour Aely. Mais elle garda le contrôle du corps. Sa main se crispa sur le combiné alors que le pauvre notaire l'appelait pour savoir si tout allait bien. Question stupide vu les circonstances certes mais elle aurait très bien pu s'évanouir.
Je suis toujours là... que s'est il passé exactement? *voix tremblotante malgré la volonté de se contrôler* Les enquêteurs privilégient la piste de l'accident d'après les informations qu'ils ont. C'est le plus probable et les recherches pour votre frère et votre mari continuent actuellement. Quand aura lieu l'enterrement? Après demain, si vous prenez l'avion que je vous ai réservé ce soir, le décollage est prévu à 0h30. Une voiture vous attendra à votre arrivée pour vous amener à l'hôtel. Je le prendrai...je suppose donc que nous nous reverrons après l'enterrement? Oui madame, j'y serai et j'ai prévu un rendez vous après ce dernier pour que nous règlerons les derniers détails tels que l'héritage et votre titre de Marquise. Bien, à après-demain alors. A après-demain madame la Marquise.
La ligne s'éteignit et le portable glissa au sol tellement Aely était devenue faible après cette annonce... Le petit appareil se brisa au sol comme un écho à ce qui s'opérait dans l'esprit de la jeune femme. Ses yeux devinrent humides et quelques larmes coulèrent. Cela devait être la première fois de sa vie qu'elle pleurait sincèrement. Un agent de sécurité, la voyant immobile, s'approcha d'elle et se permit de demander si elle avait besoin de quelque chose. Là, elle revint comme à la vie, s'excusa et ramassa les débris de son portable avant de confirmer qu'elle allait bien et se diriger vers les sièges destinés aux passagers qui attendaient l'arrivée de leur avion. Ses mains tremblaient alors qu'elle s'assayait et ses jambes la soutenaient quasi plus. Son regard se perdit dans le vide alors que son esprit repassait les souvenirs qu'elles avaient des parents alors qu'il résonnait aussi des pleurs d'Asto qui refusait de croire à tout ça.
Sujet: Re: Souvenirs d'enfance [Monologue/ Aely, Asto, Angriff] Jeu 21 Jan - 18:47
1er souvenir
Reiterin
Märchen
Quelle magnifique journée dans ce Manoir mythique, au beau milieu des jardins, en compagnie de sa famille à chahuter avec son grand-frère. Tant d'innocence émanait de cette scène et pourtant, ses protagonistes ne l'étaient pas forcément néanmoins, ce jour là était propice au calme, et ils comptaient bien en profiter. Astaroshe n'avait que 16 ans, elle était en vacances et bientôt ce serait l'anniversaire de sa mère qui malgré ses airs parfois sévères aimait gâter sa fille. Aujourd'hui, ils se rendaient au fond de leur domaine, là où il y avait les écuries ainsi que les chevaux de la famille. Angriff aimait s'y rendre car il imaginait toujours un gros steack quand il voyait les montures mais il avait interdiction de se montrer sous sa forme animale car même sous forme humaine les chevaux en avait peur, sentant par instinct le danger qu'il pouvait représenter.
La petite famille arriva donc à l'écurie. Les parents avaient prévus de sortir en calèche, profitant de l'autorisation du maire qui leur avait été accordé pour se ballader dans la ville, à condition bien sur de respecter le code de la route. Quant à la jeune fille, elle montera à cheval et son frère fera le moniteur. Ensuite elle suivra ses parents pour détendre sa monture avant de rentrer. Une journée comme une autre dans leur vie...quoique assez calme, d'habitude ils avaient toujours une ou deux visites. Asto s'approcha de son étalon Feuer, un frison noir d'ébène très souple en dressage et rapide mais dont l'endurance moyenne venait un peu noircir le tableau malgré son pedigree. La jeune femme l'avait eu à ses douze ans et depuis il était le seul cheval qu'elle montait pour créer une complicité sans tâche entre l'animal et elle. Sans attendre, elle alla prendre son harnachement qui ce jour-là se limita au filet et au surfaix. Son frère avait exigés qu'elle monte à cru.
A peine une demi heure plus tard, ils étaient prèt. Ses parents étaient assis sur un banc près de la barrière à l'ombre de l'écurie alors que leur fille prit un peu d'élan pour monter sans aide son son étalon immobile. Le début de la séance se passa comme d'habitude, c'est à dire un échauffement correct ainsi qu'un assouplissement de la monture par plusieurs voltes épaules en dedans etc... Ils passèrent ensuite au saut d'obstacle qui évidemment était plus difficile à cru qu'avec des étriers mais cet exercice n'était pas inconnu à la jeune fille. Alors qu'elle galopait et préparait son arrivée sur le troisième obstacle du parcours, Raphael vérifia si sa petite soeur pouvait se concentrer sur deux éléments à la fois et n'avait pas oublié les valeurs à respecter.
Répond moi maintenant, quelles sont les trois qualités nécessaires à cheval tout comme dans notre vie privée?
Asto serra les jambes et se prépara à l'obstacle. Quand Feuer sauta, elle laissa ses articulations accompagner le mouvement et ne répondit qu'après tout en regardant l'obstacle suivant.
La droiture, l'autorité et le respect. Et pouquoi? La droiture pour ne commettre aucune erreur, pour être vigoureux envers soi même, l'autorité pour être obéi sans contestations et obtenir ce que l'on veut et...
Le quatrième obstacle fut franchi.
... et le respect envers sa monture et les autres pour obtenir le leur et ne pas imposer sa volonté tyranniquement en ignorant leurs sentiments.
L'étalon repassa au trot puis au pas tout en suivant la piste de la carrière. Ces trois préceptes, on les avait répété, encore, encore et encore à Astaroshe car ils étaient indispensables dans la haute société. Elles avaient contribué entre autre à la réputation de la noble famille et rien ne devait la détruire. La plus importante était sans doute la droiture dont l'exemple était donné actuellement. La cavalière était droite sur son étalon, ses hanches accompagnaient les mouvements, ses talons étaient descendus...une position excellente qui permettait de contrôler au mieux sa monture. Son grand frère sortit enfin de la carrière et alla rejoindre ses parents. Ils avaient convenus qu'après la séance de leur fille, ils iraient faire un tour en calèche alors que celle-ci les suivrait à cheval pour le détendre. La calèche avait déjà été préparée par le palefrenier en revanche Asto dut descendre pour seller Feuer...
********
Ce souvenir se termina et Aeliclya était toujours à l'aéroport. Ce fragment de mémoire lui rappela qu'elle ne devait pas se laisser aller ainsi en public mais au contraire garder la tête froide, un visage impassible et continuer ce qu'elle avait prévu de faire. En effet, désormais, elle était marquise et une personne de ce rang se devait de rester calme quelque soit les circonstances. Même si elle était probablement veuve, même si ses parents avaient disparus, même si tout s'effondrait autour d'elle.
Astaroshe von Lacht est demandée à l'acceuil merci.
Un appel aux hauts parleurs juste pour elle? Qu'importe, au moins sa moto était prète. Asto se dirigea vers l'acceuil dont la femme lui confirma que son clis était prèt, il lui suffisait de descendre sur le termaque. On lui demanda de bien vouloir suivre un responsable de la sécurité. Silencieuse, elle le suivit, casque en main. L'immense colis avait été déposé dans un hangar prévu pour les avions. On lui demanda l'autorisation pour l'ouvrir pour qu'elle puisse vérifier qu'il n"y ai pas eu de problème. On l'ouvrit sur le devant laissant apparaitre le véhicule neuf. Il s'agissait d'une Triumph Tiger blanche, aussi blanche que la Lamborghini. Elle tenait sur sa béquille centrale et maintenue par de solides sangles au niveau des roues, de la selle et à l'arrière, sur les bagages. On les enleva pour pouvoir la sortir du coffre, doucement étant donné qu'une moto de plus de 200 kilos a vite fait de basculer si elle n'est pas accrochée convenablement. Pour des raisons de sécurité, le plein du réservir n'avait pas été fait mais l'aéroport possédait des pompes à essences pour leurs sortes de petits trains pour les bagages. Le réservoir fût rempli ainsi, moyennant monnaie bien sur mais ce n'était pas ce qui manquait à l'aristocrate.
A peine une heure après, une fois les derniers papiers signés, la jeune femme était sur sa bécane dont le moteur ronflait déjà. Elle enfila son casque intégral, abaissa la visière fumée et l'autre "normale", enleva la béquille et partit. Les routes heureusement, étaient dégagées ce qui lui permit de tester la nervosité du moteur. Venant d'Aeliclya, cette attitude était étrange mais Ast l'influencait et quant à Angriff, il restait toujours aussi lointain dans son esprit, il était endormi. Astaroshe commenca à faire de même et sa présence s'effaca peu à peu jusqu'à devenir à peine perceptible pour "l'initiale". Cette situation lui rappela la première fois qu'elles s'étaient rencontrées, leur première conversation...
*********
Un violent orage s'était déclenché cette nuit-là sur la petite ville où vivait la famille du Marquis von Rosen et où le courant avait été coupé surement à cause d'un arbre tombé sur les câbles à haute tension. Les parents, le frère et la soeur et leurs domestiques avaient donc mangés à la lueur des chandeliers qui en temps normaux servaient de décoration. Exceptionellement,les domestiques avaient mangé dans le même salon que la famille, et à la même table. Sans lumière correcte, les activités après le repas étaient limitées. Astaroshe s'était donc contentée de tenter de lire du français avec son frère qui connaissait mieux la langue qu'elle. Cela faisait trois mois que l'accident avait eu lieu et où elle avait failli mourir. Angriff apparraissait parfois dans le manoir, sans déclencher aucune réaction, toute la famille étant des sky-children il n'y avait donc aucune surprise. Celui qui l'aidait le plus mentalement à bien être coordonnée avec sa chimère était encore son frère Raphaël. Rapidement, la jeune fille apprit à contrôler assez son pouvoir pour ne pas faire flamber toute la résidence par accident mais ces derniers temps, un autre sujet occupait cette dernière.
Depuis quelques jours en effet, elle ressentait une sorte de migraine et comme une seconde présence dans son esprit. Evidemment, elle demanda à Angriff s'il ne tentait pas de la contacter mentalement mais ce n'était pas lui. La migraine persistait donc et aucun médicament n'arrivait à la calmer. Ce soir là, elle s'était un peu calmée mais l'épuisement qu'elle avait provoquée sur Ast obligea cette dernière à arrêter vite sa lecture et à aller se coucher. Une domestique l'accompagna, chandelier d'argent à la main pour éclairer leur avancée, les vieilles batisses étant trompeuses dans l'obscurité. Une fois couchée, la domestique la laissa seule, avec une des rares lampes électriques de la maison au cas où elle se lèverait en plein milieu de la nuit. Au début, elle crut pouvoir réussir à s'endormir sans problèmes mais sa tête ne l'avait pas décidé ainsi et la relança violemment. Ast se tenait la tête à deux mains, repliée sur elle même au fond de son lit, des sueurs froides la prenant tout à coup. Son compagnon qui était matérialisé et allongé au bout du lit, ressentait la même douleur et tentait de la calmer mais ce qu'il ne savait pas, et ne ressentait pas, était que cette douleur venait d'un second esprit dans l'esprit de sa maîtresse. Cette dernière entendait une voix dans sa tête qu'elle essayait de repousser à tout prix pour faire stopper tout ça, sans succès. Puis tout à coup...plus rien. La barrière mentale que la jeune fille s'était faite avait été brisée soudainement. Angriff avait disparu et avait été isolé alors que la voix parlait à la demoiselle, assez dure à comprendre tellement elle semblait éloignée.
Calme toi...
Une voix féminine à la première écoute, qui se voulait douce mais la petite fille était totalement térrorisée.
Laisse-moi.
Elle ne s'en rendait pas compte mais elle parlait à voix haute et ces paroles là étaient les seules qu'Angriff arrivait à entendre.
Astaroshe je n'ai pas beaucoup de temps alors laisse moi t'expliquer.
Non, va t'en! Qui que tu sois, laisse moi!
La fin avait presque été hurlée. Tant et si bien que Raphaël qui était monté lui aussi pour rejoindre sa chambre, l'entendit. Il s'approcha pour coller son oreille à la porte de la chambre de sa soeur qui continuait son débat intérieur.
Je ne veux pas...sors de là...j'ai mal...
Ecoute moi d'abord, et laisse toi faire. Détendue tu n'auras plus mal, c'est comme pour Angriff.
Au nom 'Angriff' Ast commenca enfin à se détendre mais qui était cette voix qui connaissait tout cela? Et d'où venait-elle? En tout cas, elle avait raison, ça faisait moins mal quand on se détendait.
Cela fait quelques temps que je suis avec toi, j'écoute et je vois par tes yeux quand j'en ai la force mais te parler est très épuisant, pour nous deux, je vais bientôt partir!
Qui es-tu?
Je ne sais pas...je ne sais qui je suis, comment je suis arrivée là, ni quel âge exact j'ai...
A tout hasard, Raphaël était entré dans la chambre, peut être n'était-ce qu'un cauchemar? Mais il s'alarma quand il vit sa soeur tremblante, crispée sur ses couvertures et brûlante. Il pensa tout de suite qu'elle était malade mais ses paroles continuaient.
Ton nom...
Je l'ignore aussi...j'ai peur...Astaroshe aide moi!
Oh oui, ça Ast le savait qu'elle avait peur car elle le ressentait comme si ce sentiment venait d'elle. Un sentiment d'effroi horrible comme si on se retrouvait au milieu d'une foule, qu'on hurlait et courrait car un meurtrier en avait après nous mais qu'importe les appels au secours...Toute la foule faisait comme si elle n'entendait rien et le meurtrier se rapprochait...inlassablement, poignard brandi. Il s'agissait d'un cauchemar que la petite fille faisait régulièrement et qui la faisait faire des nuits blanches à cause de la même peur qu'elle ressentait encore, et encore, et encore. En tout cas, la voix avait cessé et une autre se faisait entendre.
..st...ast...Ast, HEY!
Quoi?
La jeune fille se réveilla en sursaut et vit son grand frère qui l'avait secoué jusque là. Elle constata qu'elle tremblait encore et qu'elle avait froid. Raphaël remonta des couvertures sur elle et la prit dans ses bras.
Je t'ai entendu parler toute seule, tu as fait un cauchemar car ça m'étonnerait que ce soit Angriff vu ce que tu disais...
Ah? Euuh...oui, c'est ça, toujours le même.
Je vais rester près de toi si tu veux alors, il faut que tu dormes.
Oui...je veux bien.
Asto se rallongea, moins tremblante que tout à l'heure et tenta de trouver des réponses à ce qui s'était passé mais à dix ans? Que sait-on de ces choses là? Le fait est qu'elle ne réussit pas à y penser convenablement puisqu'elle s'endormit quasi aussitôt.
*********
La moto filait sur l'autoroute enfin dégagée. Cette nuit là, elle s'en souvenait encore exactement. Le lendemain, elle avait tout raconté à sa chimère qui conclu que le choc de l'accident quelques mois auparavant avait provoqué son apparition. Quelques jours plus tard, la voix s'était trouvé un prénom: Aeliclya et elle tentait de comprendre les hommes, leurs réactions, leurs sentiments par rapport à leurs actions. Et pour être franc, elle avait peur, encore. Peur de ces personnes qu'elle ne connaissait pas et dont elle ne pouvait prévoir les réactions. Ce n'est que deux ans plus tard qu'Ast sut qu'elle avait une deuxième personnalité. En attendant, elles avaient lues toutes les deux pour vaincre cette peur qui influencait le comportement de "l'initiale". Angriff avait réussi à lui parler et l'entendre comme il faisait avec sa première compagne. Par contre, le jour où Aely put enfin prendre la place d'Ast, un mois après leur première conversation; ce fut le jour le plus douloureux qu'elle ait connu...