Nom:Hisles Prénom:Vaanleck *Surnom:Vaan Age:25 ans Statut: Enseignant Professeur de chimère Orientation Sexuel:hétérosexuel Pouvoir:
Symphonie (Débutant) Description du Pouvoir: Permet de façonner divers objets en glace tel que dague, rose ou statuette. Résistante et glacée, il vaut mieux mettre des gants pour les toucher…
Requiem Description du Pouvoir: Vaanleck refroidit son corps dans la limite du possible afin de devenir insensible à la douleur.
Fugue Description du Pouvoir: Une armure de glace protège Vaanleck, celle ci rappelant les paladins antiques...
Description Physique: (5 Lignes Minimum) Blond aux yeux d’un bleu de saphir, quelques cheveux lui tombent devant son regard de glace tandis que ceux de derrière, plus longs, cachent complètement la nuque du jeune homme. Evitez de le toucher sans le prévenir, il semble être froid… Un tatouage sur le visage passant du front à la joue fait ressortir son œil gauche. Un piercing à chaque oreille: un anneau aux gravures étranges et une croix. Certaines écoles n’apprécient point ce genre de chose, mais Vaanleck sait se montrer persuasif… Si Vaanleck est un professeur, il reste encore bien jeune, c’est pourquoi, certain de ses élèves apprécieront peut être son style ? Été ou hiver, mon personnage aime à porter des chemises qu’il ferme religieusement correctement lors des cours, mais en dehors ne vous étonnez pas à le rencontrer torse nue, une cravate au vent. La mode est au jean, vous le savez, Vaan ne perdra pas de temps à chercher autre chose. Pour finir, il se promène aussi souvent avec un long manteau de cachemire.
Description Morale: (5 Lignes Minimum) Amical et poli, tels seraient les mots pour ceux qui ne le connaissent point. Charmant et agréable pour ses amis et les jolis demoiselles. Froid et tranchant pour ceux qu’il déteste… Il a toujours un sourire aux lèvres en compagnie de ses élèves, mais une fois seul et tranquille, plus de sentiment sur son doux visage… Il a souvent tendance à varier du sérieux et inquiétant au rassurant et enjoué. Certains apprécient, d’autres n’adhèrent pas. Naturellement galant, toute femme à une valeur sans égal...Il n'est pas rare que certains hommes le détestent pour son comportement charmant envers elles. En revanche depuis qu’il est devenu professeur, Vaanleck se méfit de faire la cours aux jeunes étudiantes…C’est bien trop risqué pour sa carrière.
Partie Bête Chimérique Nom de la Bête: Valentine Description Physique: (5 Lignes Minimum) [ /b] Petite fée de 20 centimètres environs. Elle change de couleur suivant l’orientation de la lumière et, lors de ses déplacements, dégage flocons et paillettes, jusqu’à eau si la température ambiante est brûlante. Parfois recouverte de glace, ou jouant à recouvrir son corps d'eau, la petite fée reste principalement nue.
[b]Description Morale: (5 Lignes Minimum) Valentine n’est point une fée taquine, c’est, au contraire, un être extrêmement doux et fragile. De tout son être, elle ne vit que pour Vaanleck, veillant à rester à ses côtés le plus possible, et à son bien être. Ne pouvant parler, elle affiche souvent un regard triste lorsqu’elle n’arrive pas à se faire comprendre des autres, en particulier de Vaanleck pour qui elle aimerait avouer tellement de choses. Le reste du temps, elle semble être la créature la plus heureuse du monde, ainsi perchée sur l’épaule de son aimé, car avouons le, il ne s’agit pas là d’un amour naturel entre chimère et maître. En combat, notre merveilleuse Valentine oubli ses sentiments de douceur à condition qu’elle sente la confiance de Vaanleck à ses côtés... Pouvoir de la Bête: Forme de base: Shooting Star : Description des Pouvoirs : Valentine se refroidit d’avantage et vole, aussi vite qu’il n’en faut pour transpercer n’importe quoi…Derrière elle, une traînée de neige ou de glace si elle rassemble d’avantage de puissance. Kiss of Ice : Description des Pouvoirs : Si Valentine arrive à embrasser le visage de son adversaire, celui se fige sous une couche de glace épaisse et solide. Fairy’s Mirror : Description des Pouvoirs :Valentine se cache sous une épaisse couche de glace, le plus souvent de forme sphérique, qui protège la fée et reflète les attaques des ennemies.
Awaken of Butterfly : Description des Pouvoirs :De petite fée, Valentine devient nymphe de glace à taille humaine .En combat, de la glace recouvre le bas de son corps et la l'oblige à rester immobile. Ses cheveux s'enfoncent eux aussi dans le sol, devenu glace transparente, ils ont la forme d'un cour d'eau déchainé. Le reste de son corps est étrangement bleu, avec des lèvres bleu marine et toujours ses yeux émeraude. Souvent, elle pose ses mains sur sa poitrine en signe de pudeur, ce qu'elle ne faisait jamais sous sa forme de base...
Valentine sans sa protection de glace:
Pouvoir uniquement possible après Awaken of Butterfly:
Cold Needle : Description des Pouvoirs :Par endroit, des pics de glace surgissent pour transpercer l'adversaire si il est à terre...
Another Life : Description des Pouvoirs: Ayant perdu ses attaque "Shooting Star" et "Kiss of Ice", Valentine crée des sosie d'elle même de forme basique. Elle peut en avoir maximum 3 en combat. Ces sosies sont très fragiles tout de même...
Foghorn's song: Description des Pouvoirs: Si Valentine chante doucement, elle endort ses ennemies de son étrange voix longtemps caché... Si elle hurle, elle les paralyse grâce un cri déchirant et aiguë pouvant briser le verre et la glace...
Histoire: (10 Lignes Minimum)
J'écrirais, comme à mon habitude, des chapitres de la vie passé de Vaanleck lorsque l'envie me prendra ou lorsque le mystère de ses origines aura disparut lors de mon rpg. Merci de vous intéresser à son histoire...
Résumé : Quelques lignes qui résument ce que tout Administrateur souhaite savoir pour un personnage... Je m'en serais bien passé...
Spoiler:
Âgé de 17 ans Vaanleck Hisles fut retrouvé inconscient dans la Glomma, en Norvège, une étrange créature sur son bras. Repêché par un utilisateur de chimère, la présence de sa fée sera cachée durant ses soins par un certain Edward Ëguana qui, impressionné par la maîtrise de cette chimère totalement indépendante de son maître, désirera rencontrer le jeune homme à son réveil. Celui-ci se retrouvant amnésique, avec une famille depuis longtemps décédée et un appartement depuis longtemps délaissé, il s’en retourna à Edward qui, avec son petite frère Ludwig, deviendra sa seule famille et son seul ami. Ëguana placera l’enfant dans un lycée du nom de Tsubasa Gakuen, où plus tard encore il deviendra professeur dans la maîtrise des chimères…
Chapitre 1 : Premier instant
Spoiler:
…Un visage… …Juste un visage…un merveilleux visage d’une douceur infinie…Qui est ce ? Un regard…Juste un regard…un incroyable regard qui me caresse tendrement… Qui est ce ? Une jeune fille au visage d’enfant…Une splendide jeune fille… Ces lèvres se sont posées sur les miennes, je le devine aisément, et tout son être n’est dévoué qu’à moi…Encore une fois, qui es tu ? Je sens tes cheveux me réchauffer d’un froid immense, me berçant au grès d’un flot glacé… Tu me souris pourtant tu es triste n’est ce pas ? Qui es tu ? Tu m’offres un dernier sourire…pourquoi un adieu, ici et maintenant alors que je ne sais qui tu es ? Ne pars pas… Non…J’ai froid…j’ai si froid sans toi…sans ces longs cheveux de blé…sans tes lèvres désormais bleues…sans tes yeux si précieux…ah…je t’en supplie…je n’y arriverais jamais sans toi…j’ai froid...si froid… …si froid…
« Tu ouvre enfin les yeux…c’est rassurant… »
Sa vision était encore bien trouble et ses yeux absorbaient encore trop de lumière. Il voulut parler, souffler, dire n’importe quoi ou même grogner, mais il s’aperçut de sa faiblesse…Dans sa gorge, quelque chose le dérangeait, l’empêchant d’avaler quoi que se soit et de communiquer. Des premiers sons lui vinrent, peu agréables d’abords : un son aigu et technologique qui battait de façon régulière. Il tourna la tête, cherchant avec ses yeux mi-clos l’auteur de ce bruit insupportable, espérant qu’il s’arrête un jour.
« Tu te trouve dans un hôpital mon garçon… »
Enfin, la lumière fut filtrée par son beau regard de saphir et le garçon pu distinguer une personne auprès de ce qui semblait être effectivement son lit de convalescence.
« Tu es encore bien faible…Tu as été retrouvé dans la Glomma avec un sacré coup sur la tête. Cela tient du miracle que tu ne sois pas mort noyé ou congelé avec la glace de cet hiver… »
Il ne comprenait presque rien, tant il était épuisé et se contentait de regarder tant bien que mal ce personnage dont la voix était masculine…
« Enfin…Du moins les humains normaux considère ça comme du miracle mais nous savons tous deux que c’est grâce à elle et que… »
Abysse…Ses yeux se refermèrent pour un nouveau sommeil…De quoi cet homme avait il parlé déjà ? Je ne sais plus…
Du chaos, il passa à l’immaculé… A nouveau il regardait sa chambre blanche et froide. Combien de temps avait il dormi ? Aucune importance… L’horrible son était toujours là, s’attaquant à sa pauvre tête blessée, mais en revanche, sa gorge était de nouveau libre. Il jeta un regard sur ses doigts qu’il tenta de bouger, doucement, et ceux-ci répondirent à son attente après un dur effort de concentration et de volonté…
« Te voilà de retour… »
L’homme non plus n’était pas parti ? Il tourna sa tête en direction du son, remarquant enfin la machine au bruit infernale qui ne faisait que vérifier l’état de son cœur, et retrouvant, derrière un grand journal, l’inconnu désormais net. C’était un homme de la trentaine sans doute, aux longs cheveux d’un noir profond, dans un costume distingué aux couleurs sombres… Pour le moment, il se contentait de lire son journal, calmement, sans s’intéresser au malade.
« Tu dors encore beaucoup… »
Il tourna une page, apparemment, rien de bien incroyable dans les journaux… Mais le convalescent commençait à reprendre ses esprits et il avait besoin de savoir…
« Qui…qui…êtes vous ? »
« Hum ? »
L’homme daigna enfin jeter un regard dans sa direction. Il examina l’infortuné et plia son journal tranquillement…
« Ah, oui je n’ai pas eu le temps de me présenter… Je suis Edward Ëguana, c’est moi qui ai payé tes soins, on peut dire que tu as de la chance. C’est un de mes amis pécheurs qui t’a trouvé et évidement, vu ta sauveuse, il s’est empressé de venir me chercher… »
« Ma…Ma sauveuse… ? »
Son rêve lui revint…Cette douce jeune fille…Il parlait d’elle ?
« …Et bien ? Ta chimère bien sur ! »
Il eu du mal à se souvenir de ce mot…Mais son sens ne lui fit ni chaud, ni froid lorsqu’il sentit quelque chose sur son torse… Faisant un effort pour changer la direction de son regard, il vit une petite créature ailée sur son pyjama d’hôpital…Cela ressemblait à une fée avec de longs cheveux psychédéliques variant du rose au vert en passant par le bleu… Elle avait un minuscule visage dont on ne distinguait que les grands yeux émeraude. Recroquevillée sur son torse, elle regardait, inquiète, le jeune homme qui, apparemment, n’avait jamais vu ça mais ne semblait pas en être surpris non plus… Edward ne comprenait pas…Ce garçon ne connaissait donc pas l’existence de sa chimère mais il n’était…pas estomaqué ? Choqué ? Troublé ?
« Vous… ne savez pas…Qui elle est ? »
Le garçon réfléchit…
« Non…Je…ne …sais pas… »
« Mais comment ?! Vous n’aviez pas découvert votre chimère avant votre accident ?! Mais ce n’est pas possible de la maîtriser avec une telle perfection ! Vous êtes sur de vous ? Vous vous sentez bien ?»
L’inconnu s’était approché du malade, comme pour lire d’avantage dans ses yeux sans vie l’incompréhension du jeune homme…
Dernière édition par Vaanleck Hisles le Lun 29 Mar - 21:50, édité 4 fois
Sujet: Re: Vaanleck Hisles Mar 22 Déc - 0:32
Chapitre 2 : Un passé disparut
Quelques jours après s'être réveillé à l'hôpital, suite à une enquête, le domicile de Vaanleck est trouvé.
Spoiler:
La porte s’ouvrit dans un silence mélancolique et une nappe de poussière dessina dans l’atmosphère des spirales mystérieuses et impalpables. Le maître était rentré et pourtant, la tristesse et la solitude demeurées en ces lieux abandonnés. Vaanleck fit un pas dans l’obscurité, cherchant à tâtons un interrupteur. Etait il réellement chez lui ? Il se le redemandait sans cesse, cherchant dans sa pauvre mémoire désolée les fragments de sa vie passée. Le simple nom de Hisles ne lui évoquait rien, Vaanleck non plus et encore moins cette étrange fée qui, d’après Edward, ne faisait qu’un avec lui. Décidément, il ne trouvait rien et fut étonné de n’avoir rien rencontré dans son déambulement. Fatigué, il tendit sa main devant lui, soufflant quelques mots doux à son cœur.
« -Aurélia…Aide moi s’il te plait… »
Dans sa main, de la lumière jaillit doucement, les couleurs froides telles que le bleu, le vert et le violet se mêlaient à la façon d’eau animée. De tous ceci, la fée fut alors modelée agenouillée dans la douce main de son maître. Aurélia, tel était le nom que Vaan avait choisit pour elle en attendant de retrouver le véritable que la jeune fille n’arrivait pas à se rappeler non plus… Elle eut un sourire pour son ami avant de s’envoler dans le néant du couloir. Après quelques temps de recherche, la lumière vint et Vaanleck et Aurélia contemplèrent le vide de l’appartement. Vide, voilà bien le mot…Il n’y avait rien, pas d’affaires personnelles, quelques meubles tels que lit, table, armoire, une chaise par ci par là. Le minimum… C’est Aurélia qui fit les premiers pas, bien moins effrayée que Vaan à l’idée de n’avoir finalement plus rien pouvant l’orienter dans sa vie. Elle passa la salle principale où était mêlé le salon, la chambre et la cuisine. Il restait juste la salle de bain et la buanderie et, toutes deux vides, la fée revint dans la grande pièce s’efforçant de trouver ce que Vaan était venu chercher. Elle se jeta sur l’armoire, la forçant à s’ouvrir par la force de ses petit bras tel Clochette dans la chambre de Wendy mais rien… Elle prit un air boudeur avant de réfléchir à comment l’ouvrir sans l’abîmer, il fallait se rendre à l’évidence qu’elle n’y arriverait pas. C’est pourquoi Vaanleck se décida enfin en voyant sa pauvre petite créature l’aider en vain et il traversa la pièce pour attraper les poignées poussiéreuses de l’armoire…
A nouveau la poussière se souleva en laissant dans l’air brumeux d’étranges dessins abstraits, mais Vaan et Aurélia ne s’en occupaient pas, tant ils étaient concentrés sur l’intérieur du meuble. Vide ? Non pas cette fois... A l’intérieur se trouvait une petite commode sur le côté droit tandis que le gauche était la partie « cintre » où était suspendu une ou deux chemises, quelques cravates et un long manteau noir… Aurélia se pressa sur la commode, tandis que Vaanleck regardait le manteau noir. Etait-il à lui ? Il passa sa main dessus, caressant le tissu chaud et doux. Chaud… Vaanleck ne supportait pas le froid omniprésent en lui, même si il ne le craignait pas et les sources de chaleur, malgré le fait qu’elles le rendaient plus faible, le réconfortaient. De quel tissus s’agissait il ? Aurélia apparut devant sa main, lui faisant signe de venir voir la commode. Oubliant le manteau en voyant la seule lumière réconfortante des lieux, il obéit, passant ses yeux de saphir sur le meuble qu’Aurélia n’avait de nouveau pas su ouvrir. Ses mains attrapèrent les poignés, tirèrent et laissèrent ses yeux voir. Pourquoi n’avait il que si peu de chose ? Avait il des soucis d’argent ? N’avait il pas un parents lointain qui l’aidait à vivre et à passer ses études ?
« Suis-je…seul ? »
Aurélia s’approcha de lui, cherchant à le réconforter dans son angoisse…Devant lui, les tiroirs ne contenaient que quelques pairs de chaussettes, quelques slips et rien…Toujours ce rien qui revenait sans cesse… Rien dans sa maison, rien dans sa vie, rien dans son passé…
« Oh …Aurélia…Aurélia… Je ne sais même pas qui je suis…»
La fée caressa ses joues, pleine de pitié pour son maître, sembla dire quelque chose, mais sa voix était trop faible… Puis Vaan la caressa à son tour de son immense main d’homme, heureux de l’avoir elle...
« Merci d’être là Aurélia…Que serais je sans toi ? »
Il eut un sourire mélancolique ne lui parlant, mais un sourire tout de même. Et il retourna sur son manteau noir, décidément ce manteau lui plaisait… En plus c’était le sien non ? Il le décrocha, étudia la doublure chaude et parfaite pour les hivers. Pourquoi ne pas le prendre ?
« Il est beau tu ne trouve pas ma petite lumière ? »
La fée s’approcha, le regardant avec précaution pour finalement passer sur Vaan avec un sourire. L’homme le lui rendit et passa le vêtement sur ses épaules. Celui-ci étant normalement à lui, il n’était pas étonnant qu’il lui aille comme un gant. Aurélia applaudit joyeusement, s’envolant et tournant autour de l’homme au manteau. Un grand miroir attendait contre un mur et Vaanleck s’en approcha pour s’y contempler. Son reflet représentait un homme à l’air obscure et triste… Triste parce qu’il ne savait pas qui il était, obscure parce que son long manteau le voulait. N’en est il qu’il se trouva beau, avouons le…
« J’avais du goût ne trouve tu pas ? »
La fée continuait de tourner, répandant des flocons qui rajouter à la silhouette de l’homme un côté mystérieux et magique. Son sourire semblait être enfin définitif, et Aurélia en était plus qu’heureuse. C’était la première fois qu’elle le voyait ainsi, du moins depuis qu’ils étaient tous deux sans passé… Puis se regardant toujours, il mit ses mains dans ses poches et perdit son sourire… Remontant sa main droite, ses yeux fixaient sa paume. Aurélia s’arrêta, que dis je ! Le temps ! L’espace ! Et toutes les dimensions ! C’était une photo…Une photo de fleurs…blanches, pures, immaculées… A son dos :
« Te souviens tu mon aimé ? C’était notre première rencontre… »
Chapitre 3: Aussi vif que l'éclair...
Arrivé de Vaanleck à Tsubasa Gakuen
Spoiler:
« J’ai froid… Oh…J’ai si froid…Aurélia ? Où es tu ? Réchauffe moi…Réchauffe moi…Je n’en peux plus…je sombre…Aurélia…Aurélia…J’ai froid…si froid… tellement froid…»
« Vaanleck… »
« Aurélia…j’ai froid…je me noies…je sombre… Aurélia… »
« Vaanleck …Vaanleck réveille toi… »
L’enfant ouvrit ses yeux fatigués sur la laine épaisse d’une couverture que l’on venait de lui mettre. Il ne bougeait pas, seul ses yeux témoignaient de sa vie et il avait encore froid… Aucune couverture ne pouvait calmer cette chose perpétuelle en lui. Ce n’étais pas de la souffrance...C’était…une gêne…une peur…Le froid… Le froid ne lui brûlait pas, au contraire, la glace semblait être si bénéfique pour son corps et la chaleur si affaiblissante… Mais pourquoi cette peur ? Il se le demandait souvent. Si le froid et la glace était son élément de pré domination, pourquoi ne pouvait il pas le supporter ? Que c’était il passé…dans sa vie ? Ses yeux se fermèrent violement, il venait de songeait au néant de sa mémoire, un sujet à éviter au plus vite pour son mental encore bien faible. Il eut un gémissement, se tendit et écouta autour de lui sans songer… Quelqu’un venait de rajouter nouvelle couverture, apparemment, on s’inquiétait pour lui et son étrange pouvoir contradictoire. Puis il sentit quelque chose baiser son front, et, relevant ses paupières, il vit Aurélia lui sourire calmement.
Aurélia était le froid même, pourtant lorsqu’il voyait ses magnifiques yeux émeraudes, sa peur de la glace fondait littéralement, et il jouissait de son pouvoir et de sa chimère.
« Aurélia… »
L’adolescent bougea alors, enfin guéri, et regarda autour de lui... La voiture continuait de rouler calmement, son chauffeur caché derrière une vitre sombre et flou et ses passagers attendant du mieux qu’ils le pouvaient. Vaanleck s’était assoupie pour patienter, avant de rêver une nouvelle fois à cette glace prenante … Il regarda par la fenêtre, examinant un décor vide sans habitation. C’était des près, des arbres, et des rivières. Le printemps arrivait à peine, quelques fleurs vaillantes combattaient la neige encore présente. Vaan avait hâte de découvrir le printemps et l’été…Il ne savait plus ce que c’était. D’ailleurs, en parlant de sa mémoire, il ne comprenait pas comment pouvait il encore savoir parler, comprendre et identifier les choses. Les mots été, printemps, hivers, automne… Il les comprenait parfaitement, mais aucune image ne lui venait… Peut être avait il perdu toutes les images que son cerveau avait stockées ? Avec en plus, son identité et sa vie ? Mais peut être ? Peut être que si…si il n’avait perdu que les images…Peut être au moyen de son, de sensation…il retrouverait tout cela ? Je ne sais pas moi-même lecteur… Moi qui suis censée tout savoir de mon personnage tant aimé… Je ne sais pas tout comme lui…
« Vaanleck ? »
Edward n’avait pas quitté Vaan des yeux depuis qu’il l’avait entendu encore se noyer dans ses rêves. Il pensait toujours à prendre avec lui quelques vêtements chauds pour l’enfant… Parfois même il veillait à le tenir éveillé, de peur que, à la suite d’un rêve éprouvant, sa glace se répande autour de lui. Se n’était encore jamais arrivé, mais il sentait bien l’atmosphère se refroidir… D’un autre côté, il n’aimait pas non plus l’empêcher de dormir. Il avait compris que ce genre de rêve était bénéfique pour retrouver la mémoire du garçon. C’était un dilemme… Et bientôt il n’en aurait plus la responsabilité, ce qui le dérangeait grandement. Il ne pouvait garder l’enfant ainsi toute sa vie, il fallait qu’il reprenne ses études, se fasse une nouvelle vie. Et il était grandement décidé à l’aider…Pourquoi donc… ? Je pense, lecteur, que c’est parce que Vaan et Edward se ressemblent… C’est aussi pour cela qu’ils aimeront la même personne autant l’un que l’autre. En est il qu’Edward avait décidé de placer, à ses frais, l’enfant à Tsubasa Gakuen, son ancienne école et l’école de son frère. Il avait deux raisons de le faire : Ludwig s’y trouvait, et il s’occuperait de Vaan. Ensuite, Vaan était doué, sans aucun doute, dans la maîtrise de sa chimère, ne pas le mettre dans une école spécialisée aurait été une erreur !
« Vaanleck…Nous y sommes pratiquement, encore quelques minutes à peine…Encore froid ? »
« Hum…oui…mais ça ira… »
« Bien… »
Il s’écarta alors de lui et de la fée. Aujourd’hui, il s’était attaché les cheveux et gardé ses lunettes de vue. Celle ci avait commençaient à être recouverte de givre à trop s’approcher du Vaanleck endormie, mais le propriétaire était plus inquiet pour l’enfant que pour ses pauvres lunettes changeables à tout moment. Il s’était tout de même procuré des gants de cuirs en cas de soucis, c’était quelqu’un de prévoyant. Il regretta aussi ne pas être simplement lier au feu, le poison ne servait à bien peu de chose… à part peut être cette capacité à contrer les venins ? Mais il n’avait pas aidé beaucoup de personne avec.
(* Tu m’insultes Edward… Tu aurais préféré un vulgaire lupin de feu plutôt que moi ? Ou encore l’un de mes cousins aux multiples ailes et aux griffes acérés ? Je suis déçu…*)
Comme outragé par les pensés de son maître, Silvius,le serpent chimérique, apparut, noir, calme, autour du cou d’Edward…
Le maître lui sourit amicalement…avec l’une de ses mains, il caressa les écailles lisse et chaude du serpent, jouant avec les dessins jaunes vifs de la robe du reptile avant d’effleurer le front de l’animal sur lequel se trouvait une étrange perle…Une perle blanche et rouge qui semblait lier les deux personnages...
« Mais non voyons…Silvius, tu es irremplaçable… »
(* Je l’espère bien…*)
« Tu veux savoir ton plus grand défaut mon ami ? Tu es trop susceptible… »
(* Peut être, mais je ne tiens pas des propos irrationnels moi…*)
L’homme retint un rire et retourna sur Vaanleck. Celui-ci regardait Silvius avec curiosité… On lui avait expliqué que l’Ecole ne possédait que des élèves aux chimères. Il se demandait bien à quoi pouvait ressembler les autres chimères, Silvius et Aurélia étaient si différentes ! Une ravissante fée et un obscur serpent… De la glace et du poison. Existait il le feu ? L’eau ? Le vent ? La lumière ? Est ce que la glace n’avait pour chimère uniquement des fées ? Et le poison uniquement des reptiles ?
« Votre frère est il lié au poison lui aussi ? Je veux dire…Est-ce que les éléments tiennent de la génétique ? »
« Nous ne savons pas vraiment… »
« Ah ? »
D’un geste, l’enfant retira sa couverture pour se redresser et écouter Edward, tout cela l’intéressait tellement…
« Un élément peut nous être lier pour plusieurs raisons : notre tempérament, nos parents, notre corps en lui-même. Même l’environnement peut jouer en la faveur d’un élément ou un autre. Tu comprendras avec Ludwig… C’est quelqu’un de très vif, trop fougueux… Alors que moi je suis bien l’inverse…Calme, patient… La poison est discret et mortel comme si je cachais ma véritable personnalité, en revanche je peux soigner les gens et en effet, j’ai tendance au m’occuper des gens et leur bien… C’est très compliqué…Toi par exemple peut être as-tu cette élément parce que tu es née en pleine hiver ? En Norvège ? Et puis tu semble calme, tu n’affiche que rarement tes expressions… »
« Hum…Peut être… »
Donc, nous avions un élément un peu au hasard… Peut être aurait il préféré aussi le feu ? Il regarda Aurélia calmement assise sur le rebord de la fenêtre. Non… Il n’aurait peut être pas eu Aurélia ? Et ne pas l’avoir… elle qui était si merveilleuse…
« Nous sommes arrivé Monsieur Ëguana. »
« Oui, j’ai bien vu Eric, merci. Allez vous garer au parking et commencez à prendre les affaires de Vaanleck… »
Sur ce, il ouvrit la portière en faisant signe à Vaan de venir. En ouvrant, Silvius disparut alors qu’Aurélia demeura toujours. Sortant doucement de la voiture, L’enfant commença par couvrir ses yeux pour les protéger de la vive lumière.
« Merveilleux ! Ludwig est là… »
L’exclamation d’Edward força Hisles à regarder devant lui. Les portes de l’Ecole étaient là, baignée dans le flot de la lumière du midi. Aurélia, qui changeait de couleur suivant la lumière, était éclatante. Au moindre mouvement, sa teinte changeait brusquement et ses étincelles, faisant de même, accentuaient sa beauté. Non vraiment, la glace était un élément plaisant en fin de compte…
Au beau milieu des portes, un garçon se tenait droit et calme. De longs cheveux rebelles et fougueux poussaient de tous côté, lui donnant une superbe crinière. C’était bien l’inverse qu’Edward qui, eux, étaient incroyablement lisses et calmes. Pourtant c’était les même sans aucun doute…
« Vaanleck, je te présente mon petit frère : Ludwig Ëguana... Ludwig, voici Vaanleck Hisles…»
« Yoh ! »
Le garçon brun s’approcha… Il portait une chemise blanche, ouverte, une grande cravate rouge s’envolant avec ses cheveux au grès du vent. Un pantalon noir, une chaîne pendouillant et sur ses mains, d’étranges mitaines de cuir. A ses lèvres, un beau sourire d’enfant curieux et taquin plein de bons sentiments. Vaanleck ne bougeait pas, regardant fixement ce curieux personnage, Aurélia à ses côtés l’imitant, était elle, plus méfiante.
« Salut l’ami ! Tu parles bien français ? »
Edward lança un regard à Vaan qui acquiesçait, timidement... Il savait parler l’anglais et le français couramment, encore un mystère de son passé.
« Cool, de toute façon je t’aurais tous traduit au pire… Mais c’est bien mieux comme ça, sûr ! Je vais te montrer l’Ecole, tu verras, elle est chouette, et comme ça si je te saoule tu pourras me jarter plus rapidement vu que tu sauras tout! »
Ne laissait il pas parler Vaan ? Ou bien était ce celui-ci qui n’osait pas encore s’exprimer ? Je ne sais pas vraiment, peut être les deux…En est il que Ludwig s’arrêta de parler un instant, fixant la fée maintenant sur l’épaule d’Hisles… Il ouvrit grand les yeux, comme pour voir tous les détails de la jeune femme nue, puis il se remit à sourire, incroyablement ravie.
« Oh ! Mais elle est superbe ! Ca c’est une chimère comme je les aime ! Ahaha, pas vrai Volt ? »
A ces mots, une étrange créature volante apparut derrière Ludwig… une sphère violette où milles éclaires apparaissaient, formant les limites de la chimère. A l’intérieure, des ailes bizarres, aucunement descriptibles, incrustées dans une matière solide à forme ovale…Deux grands yeux, rouges et apeurant, regardaient Vaanleck et Aurélia…
« Je suis Ludwig Ëguana, lié à la foudre et voici Volt, l’énergie et la vitesse. »
Chapitre 4: Escapade avec la foudre...
Ludwig et Vaanleck sortent en pleine nuit pour rendre visite aux filles du pensionnat...
Spoiler:
« Ludwig ! »
Hisles arrêta de courir et s’appuya sur ses genoux, trop essoufflé, son cœur battant trop fort, ses poumons cherchant l’air. Sa chaleur corporelle augmentait, il le sentait, ce qui le rendait encore plus faible et Aurélia avait beau continuer de voler autour de lui, veillant à garder une atmosphère glacée sur sa peau, il allait de moins en moins bien... La fée s’inquiétait et s’enrageait contre le comportement de « l’ami » de son maître. Il ne faisait que l’entraîner sur la voie des problèmes, l’utiliser à ses fins perfides d’après elle. Pourquoi l’avoir confié à ce stupide gamin sans cervelle ?! Volt était beaucoup plus sage, elle se demandait comment il pouvait le supporter…Non… Comment Edward, Vaanleck et Volt faisaient pour aimer ce gamin intenable alors qu’ils étaient naturellement si calmes et sages…
« Ludwig…attends moi… »
« Vaan ? »
Ëguana tomba de nul sait où, atterrissant recroquevillé, silencieux et inquiet pour son ami. Cette nuit, il avait choisit une chemise noir, à l’inverse de Vaanleck qui avait pris la sienne blanche, et un vieux pantalon marron en prévision de leur escapade nocturne… Il avait aussi attaché ses cheveux pour plus de commodité, refusant de les couper alors qu’ils étaient, avouons le, gênants.
« T’en peux plus ? »
« J’ai…trop chaud… »
« Bon sang ! Et Jérémy qui arrive ! C’est pas la moment ! Allez ! Enlève ta veste et ta chemise ! »
« Quoi… ? »
« Aller ! Ne discute pas ! »
Et déjà, Ludwig s’occupait de le déboutonner alors que Vaanleck essayait de calmer son cœur. Du froid…il lui fallait du froid… Pourquoi n’étions nous pas en plein hiver ? Pour une fois que cette saison avait un intérêt. Rapidement, Vaan se retrouva torse nu, son corps alors offert au vent frais de la nuit.
« Aller, faut que tu te repose maintenant… Grimpe sur mon dos !»
« Ludwig, je peux continuer c’est bon…j’y arriverais… »
« Jéjé arrive abruti ! »
Et de force, Ludwig coinça ses blancs bras autour de son cou où se trouvait déjà sa chaîne d’argent. Son camarade du se rendre à l’évidence…La course avait été trop rapide et trop longue pour lui, son corps avait chauffé petit à petit jusqu’à s’épuiser de toute son énergie d’un seul coup… Il serra fort, connaissant très bien les capacités du jeune homme rapide et brusque.
« C’est parti… »
Et ils partirent comme une flèche, Aurélia suivant nerveusement et veillant à se que ses flocons disparaissent pour ne pas laisser de trace. Bientôt, le surveillant arriverait, sa lampe à la main et Tarissa à ses côtés, la chimère féline qui voit dans l’obscurité. Pourquoi donc avait on choisi CE surveillant CETTE nuit pour CE bâtiment ?! Tarissa avait aussi le pouvoir de lire dans l’esprit effronté du jeune Ludwig ? De savoir qu’il avait prévue de rendre visite aux jolies filles de l’Ecole ? En y pensant, Aurélia tiqua : Il voulait présenter Vaanleck aux filles ! …Hum…Je pense qu’elle haïssait Ludwig lecteur, je le pense fortement…
Sans rien sur le dos, c’était très facile pour Ludwig de franchir un mur par le biais d’un petit sprint sur des vieilles briques, mais un Vaan de plus n’était pas conseillé lors d’un tel exercice, en revanche, grimper aux arbres pouvait aller avec un peu de rapidité…Et la rapidité… c’était Ludwig réincarné. Alors il courait, véritable Hermes aux sandales ailées, frôlant le mur rugueux et les buissons piquants. Il aurait été plus facile de laisser Vaanleck là et d’espérer qu’il ne se fasse pas prendre. Seulement voilà, c’était à cause de lui, et si l’un des deux devait se faire attraper, c’était Ludwig. Le problème étant qu’on ne pouvait l’attraper… Ses yeux marrons fixèrent leur proie : l’arbre aux pommes d’or ! Et lorsque je dis pommes, je parle bien de celles de ces jeunes filles à croquer… Oui, Ludwig était bien un jeune homme de 18 ans !
« Attention ! »
Dit il entre deux souffle en s’élançant sur le tronc et continuer son ascension de quelques centimètres avant de tendre les bras à la Lune pour attraper de ses mains adroites deux branches solides normalement hors de portée.
« Ludwig…ça va ? »
« Yeah ! T’inquiète mon pote… je gère ! »
Soudain, forçant sur ses muscles, ses jambes s’accrochèrent à leur tour permettant aux deux amis de se hisser dans les feuillages et de respirer enfin calmement… Maintenant silence… Il fallait monter d’avantage en hauteur, se confondre parmi les feuilles et attendre que Jérémy passe. C’était un arbre gigantesque et magnifique, où il était facile de s’assoire contre le tronc, sans craindre de tomber ni d’avoir horriblement mal, c’est pourquoi, Ludwig commença à s’installer confortablement, se retenant de rire de leur folle course. Il croisa ses bras derrière la nuque, regardant les étoiles par delà les feuilles et les branches, sans doute pensait il maintenant aux jeunes filles qui l’attendaient, patiemment…
« Ludwig… »
« Hum ? »
Vaan, lui, n’avait pas encore bougé depuis qu’ils avaient été hors de vision. Il n’avait pas encore remit sa chemise, c’était trop tôt il avait encore un peu trop chaud, mais il regardait son ami.
« Merci…et désolé… »
« Désolé ? Je t’en prie Vaan ! T’es mon pote ! J’te laisserais pas tomber ! Qui plus est lorsque c’est de ma faute ! Et puis ça ne fait que m’entraîner pour notre prochaine escapade !»
« QUOI ?! » C’était ce que semblait vouloir dire Aurélia qui gesticulait devant le nez parfait de Ludwig. Celui-ci sourit de la voir aussi énervé. Il avait l’art de rendre Aurélia insupportable, elle qui était si adorable, si mignonne… Le jeune Ëguana adorait cette petite fée… Elle avait une façon de défendre Vaanleck, de prouver à tout instant son amour, son adoration pour son maître qu’il en était charmé. De plus… Il ne pouvait qu’apprécier quelqu’un qui ne voulait que du bien à Vaan, lui aussi aimait ce blondinet un peu trop fragile. Cependant, il est vrai qu’il avait une façon un peu bizarre de s’occuper de lui, mais que voulez vous ? Ludwig ne pouvait se tenir en place et partager ses aventures avec Vaan était pour lui sa plus grande preuve d’affection.
« Alors ? Tarissa ? Tu les vois ?»
Les respirations bloquèrent, tous membres figèrent : Silence… Jérémy et Tarissa cherchaient…Encore heureux que Tarissa n’était pas une chimère canine, elle aurait vite fait de retrouver l’odeur des deux compères! Ils passaient, discrets, précis…Un souffle, un seul, et ils les retrouvaient. Vaanleck sentit son corps s’appuyer contre le tronc, et son cœur battre…battre…battre… A cet instant, il était persuadé être trahis par ce bruit sourd au fond de sa poitrine mais pourtant, Jérémy passa, s’éloignant dans l’obscurité de la nuit… Les deux complices ne bougeaient toujours pas, c’était encore bien trop tôt… Ils se jetaient donc des regards afin de parler. Vaanleck semblait inquiet alors que Ludwig s’amusait de plus en plus.
« Allons retrouver nos récompenses ! »
Laissa-t-il soudainement, avançant sur l’immense branche, tranquille, et indiquant à Vaan de le suivre. Celui-ci fit un effort surhumain pour se mettre debout en équilibre sur le bois vivant comme le faisait le jeune Ëguana toujours confiant. De ses mains, il s’agrippait aux branches et aux feuilles autour de lui et ses yeux ne quittaient ses pieds… Les branches devinrent rares, le mur fut passé, et le vide s’offrit à ses yeux. Son cœur s’emballa, son regard se perdit vers l’abysse et tout son être trembla… Aurélia le comprit, cru qu’il avait une nouvelle vague de chaleur et commença à le refroidir mais elle s’arrêta à son tour, muette de stupeur. Devant, Ludwig s’apprêtait à sauter mais il se retint subitement : Il avait froid…très froid…
« Vaan …? »
Vaan n’entendait plus… ne voyait plus…n’était plus… Ses pieds glissèrent, ses membres lâchèrent, et son corps tomba… La chute fut dure, mais non dangereuse… Pourtant, il ne bougeait pas…et ses yeux fixaient, fous et drogués, les fleurs blanches et immaculées du jardin… Les fleurs blanches et immaculées de l’image… Les fleurs de son nouveau souvenir…
« Te souviens tu mon aimé ? C’était notre première rencontre… »
Dernière édition par Vaanleck Hisles le Lun 29 Mar - 21:52, édité 3 fois
Sujet: Re: Vaanleck Hisles Mar 22 Déc - 0:33
Chapitre 5: Premier souvenir
Suite directe du chapitre 4
Spoiler:
Bleu… Le ciel resplendissait comme jamais d’une aura sereine… Vert… Les montagnes demeuraient merveilleuses et protectrices… Blanc… Les fleurs de son souvenir…
Vaanleck était là…parmi les fleurs immaculées, sous l’œil sage des montagnes et sous la protection du ciel azure. Il ne se rappelait pas de sa chute, ni même de Ludwig,où encore de Tsubasa à cet instant présent... Il faisait chaud, par moment un peu frais, mais chaud… Et pour la première fois il ne sentit pas de désagrément à cette douce chaleur, il était si bien au contraire…Où était il ? En Norvège ? Pendant la saison du printemps…
Puis le froid vint… Il n’était brusque, pas mordant, pas dur… Il était…doux ?...Aussi doux que l’arrivé des premières neiges, aussi doux que le touché du flocon sur votre peau, aussi doux que le baiser d’Aurélia sur son front… Alors il se retourna doucement, en profitant pour regarder toute la nature de ce monde, avant de la voir. Agenouillée dans l’herbe, jouant avec les fleurs, dans une splendide robe blanche et rose… Elle était là… Qui donc ? Vaanleck ne le savait pas… Il fit un pas, et le visage de la jeune fille se montra. De grands yeux émeraude… d’incroyable et long cheveux de blés… une peau douce, un teint de pèche… des lèvres légèrement roses… Un visage d’enfant. Une enfant de 14 ? 15 ans ? Aucune importance…
Son regard examinait Vaanleck, d’abords étonné puis étrangement souriant, elle attrapa son joli chapeau d’une main en commençant à se relever. Le garçon, lui, ne bougeait pas… Il était subjugué… troublé … foudroyé… Ses yeux… Ces yeux !… Aurélia...Ce visage… C’était celui de son réveil à l’hôpital… Et tout son être…c’était…
Il voulut faire un pas, un seul et parler à l’enfant, lui poser milles questions… La serrer contre lui milles ans et l’embrasser milles fois…Pourtant… Lorsqu’il voulut avancer… Ce n’est pas sa jambe qui bougea… ce n’est pas lui qui vint près d’elle… Mais un enfant qui traversa son corps, tel un oiseau à travers un fin nuage, et Vaanleck regarda, choqué, des cheveux d’un blond éclatant. Un garçon…plus jeune…innocent… calme… aux yeux de saphir incroyables… Vaanleck… enfant…
Le jeune garçon de 12 ans environs semblait tout aussi abasourdie que son aîné à sa façon d’avancer, timidement… C’est à lui qu’Aurélia souriait… c’est lui qui avait la bénédiction de l’ange… c’est lui qui était là…
« Que fais tu là petit garçon ? »
C’était du norvégien, un accent français dissimulé le mieux que possible…La jeune fille s’approchait doucement de l’enfant, tel une mère aimante… Lui continuait de la regarder avec admiration…
« Je t’ai vu de l’autre côté du lac… «
« Et tu es venu me voir ? »
« …oui… »
Ils étaient proches désormais et on constatait qu’elle était plus grande que Vaanleck sans pour autant paraître plus âgée…
« Tu es… froide… »
La fille recula brusquement, gênée…
« Ca te gêne ?... »
Et Vaanleck vint récupérer ce pas qu’elle lui avait volé… Il regardait ses yeux émeraude d’une façon intense…
« Tu es si jolie… »
Il hésita un instant et attrapa doucement la main d’Aurélia pour la porter à ses lèvres tel un enfant innocent ayant vu milles héros faire cela dans ses romans… Elle souriait de nouveau et de plus belle… Etait ce la première fois qu’un enfant n’avait pas peur d’elle ?
« Je m’appelle Vaanleck… mais on m’appel Vaan… »
« Et je peux t’appeler Vaan ? »
« Oui… Si tu veux… et toi ? »
C’est alors que Vaanleck, celui du présent, celui qui voyait, celui qui se rappelait, senti le froid l’envahir d’avantage… Ses membres devinrent lourds et sa vue se troubla… Non… Non… je ne veux pas partir maintenant… Comment t’appelle tu Aurélia ? Ton nom… Je t’en pris… Mon amour…
La blancheur des fleurs resplendissait jusqu’à l’éblouir… Mais ses yeux refusaient de s’éteindre et affrontaient le risque de brûler leur rétine…Ton nom…Je t’en pris…
«…Valentine… »
…Valentine…
Le réveil fut vide… Il distinguait des visages sans importance… voyait des couleurs fades et sombres… Adieu chaleur… et douce fraîcheur… Adieu Valentine…
« Vaanleck ?! Ah ! Tu te réveil ! T’es vivant ! T’es vivant! »
« Calmez vous Mr.Ëguana ! Bien sur qu’il n’était pas mort ! Il a juste eu un malaise ! »
« Ah ! Mon pote ! Tu m’as fait une de ces peurs ! »
C’était bien la voix de Ludwig et celle de l’infirmière fripée de l’école…Mais Vaanleck ferma ses yeux… Il voulait se rendormir… retourner dans son rêve…
« Non ! Mr. Ëguana ! Restez couché ! »
« Aurélia était si inquiète elle aussi ! Bon sang si tu savais ! »
« Mr. Ëguana ! Vos brûlures ! »
Brûlures ? Vaanleck rouvrit ses yeux qui n’offraient encore que flou intense…Qu’Etait il arrivé à Ludwig ?
« brûlure… ? » Souffla t il, sans vie…
« Oh rien de grave t’inquiète pas ! Aïe ! »
« Mr. Ëguana je vous avais prévenu ! Recouchez vous ! »
Puis Vaanleck comprit… Il se redressa subitement et vit enfin… Ludwig était recouvert de bandage le long de ses bras, de son torse et de son cou…
« Ludwig ? C’est moi qui ? »
« Mr.Ëguana vous a porté jusqu’ici alors que votre Ki était devenu incontrôlable…C’était totalement irresponsable ! Il aurait dû venir nous chercher pour que l’on puisse prendre les choses en main ! »
« Ah non ! J’allais pas le laisser là ! »
« Taisez vous un peu ! J’en ai plus qu’assez ! Et votre camarade a besoin de silence ! »
Et le camarade retomba dans le sommeil… Dur et profond… Froid et glacé… La plus profonde des crevasses d’un glacier imprenable… Il n’en remonterait pas… Pas sans aide…
…Valentine… Où es tu maintenant ?
Chapitre 6: Que la lumière soit
Suite directe au chapitre 5
Spoiler:
Et les lumières apparurent, multicolores et pleines de vie…et c’était sans vie qu’il les regardait jaillir dans un océan de noir abyssal… Oslo… Capitale de Norvège, le pays où Ludwig se sentait le plus chez lui. Pourtant ce n’était pas chez lui qu’il allait. Assis dans son confortable fauteuil de première classe, il entendit la voix masculine du capitaine parler en norvégien aux passagers presque tous endormis… Lui ne dormait pas … Comment pouvait il dormir ? Normalement, débordant d’énergie, il n’y arrivait que quelques heures… Mais là ? Là… Il n’avait pas dormi depuis 3 jours… Un instant, il passa sa main sur ses pauvres yeux, cachant le hublot de sa vue et respirant profondément. Vaanleck n’avait pas quitté l’infirmerie… Depuis près de deux semaines, il restait immobile…silencieux…aveugle…et glacé… Les infirmières ne l’approchaient plus hormis Justine, la jeune sky-children de feu qui par moment, venait essayer de diminuer le Ki de l’enfant devenu incontrôlable. Seul Ludwig l’approchait, lui parlait, se brûlait… Les gens autour de lui ne le reconnaissaient plus : où était le jeune homme incontrôlable ? L’enfant perturbateur et excité ? Ses yeux brillants ? Son sourire malin ? Sa joie de vivre ? Tout cela étaient simplement tombé dans la crevasse de Vaanleck, espérant le remonter… Mais cela ne suffisait pas. Alors il était là… Seul… Qui était au courant de sa plus grande évasion ? Pas même Jérémy, il en était certain. De toute façon… Ce n’était pas Jérémy qui l’aurait empêché de partir, personne, pas même Edward. Il rouvrit ses yeux marron, examinant les hôtesses de l’air qui passaient pour réveiller les passagers. L’une d’elle sourit à l’adolescent, mais celui ne répondit pas...
¤ ¤ ¤ ¤
L’eau transperçait sa blanche peau de norvégien, trempait ses incroyables cheveux qui venaient de perdre leur fougue légendaire, et glaçait les dernières flammes de son énergie… Pourtant son pas était toujours aussi rapide et fort et, à sa vue, les passants s’écartaient devant un adolescent des plus étranges et des plus déterminés… Celui-ci n’avait pas trouvait de taxi et avait préféré sa marche pour les quartiers sombres d’Oslo maintenant au lieu d’attendre d’avantage les voitures de voyage. Heureusement, la ville lui était connue, pas autant que les citadins, mais, enfant, son frère et lui venait parfois accompagner leur père dans l’un des grands bâtiments de leur entreprise. Après le travail, il se souvient qu’il les amenait visiter la ville… Il avait un plan de la ville, l’adresse qu’il désirait, et parfois il s’arrêtait pour vérifier sa route en demandant aux passants, louches ou non en cette nuit pluvieuse. Au final, il s’arrêta enfin, oh… si peu de temps… devant la porte d’un vieil immeuble dépravé d’Oslo, dans les quartiers lointains de la ville. Une épaisse fumé s’échappé de nulle part, au loin, un chien se fit entendre et le cri d’un bébé retentit. De sa main gantée de cuir, il poussa avec détermination la porte sombre et entra dans la crevasse glacée de l’oublie…
¤ ¤ ¤ ¤
C’est beau le noir… c’est mystérieux… lugubre… incompréhensible… C’est le sommeil et la calme…Mais est ce une couleur ? Quelle importance ? Couleur ou non, sommeil ou mort, Vaan était bien dans l’encre de sa vision…Depuis combien de temps était il devenu sourd à tout son ? Aveugle à toute chose ? Mort aux yeux de tous…Quelle importance ? Eternité ou non, sommeil ou mort, Vaan était paisible en cette nuit sans lune…Même moi qui suis le maître de son destin, de sa vie et de ses actes, je ne sais comment qualifier l’état de mon tendre personnage… Pensait il à Valentine ? Songeait il à Aurélia ? Revoyait il son rêve ? Il me semble bien que oui, de façon répétitive, du rêve à Valentine, de Valentine à Aurélia et d’Aurélia au rêve, un cercle sans fin dont il était l’ultime prisonnier… Parfois, la folie le quittait suite à la fatigue grandissante de réflexion n’aboutissant jamais, et les sons lui revenaient, faibles mais présents, son Ki s’apaisait et quittait le lit glacé, un court instant… Mais les seules fois où les sons l’atteignaient, c’était lorsque la voix si familière de Ludwig lui parvenait… De toute façon depuis bien longtemps c’était bien l’unique voix qui s’occupait de lui, qui ne le craignait point alors que pourtant… Vaan était bien à craindre dans un tel état. Un soir… Que dis je un soir ? Vaan n’avait plus aucun repère de temps… Mais moi qui suis sensée tout savoir, lecteur, c’était un soir, une nuit bien avancée, que Ludwig vint à nouveau auprès de lui, s’approchant de la glace meurtrière pour rouvrir ses brûlures…
« Vaan… »
C’était une faible lumière dans les pénombres d’Hisles, une courte lumière… un éclair…
« Vaan… Mon ami…Ah… Tu n’as pas remarqué mon absence n’est ce pas ? Aucune importance… Ecoute moi seulement mon ami, car je sais que tu m’écoute…»
L’écoutait il ? Sans le vouloir…Il était obligé de voir toutes ces lumières brusques et frêles dans son univers glacé…
« Vaanleck… Je suis parti à Oslo…Tu m’entends ? Et je suis allé…chez toi… »
Foudre…aveuglante…bruyante…
« J’ai… j’avais compris pourquoi tu…tu… Enfin… Je sais que c’est à cause de ta mémoire que tu es ainsi désormais… Qu’Aurélia à complètement disparue… Que ton Ki…s’agite comme lorsque tu rêve…Alors… Alors je suis allé chercher un moyen de te réveiller Vaan… Tu m’entends Vaan ? Je t’en prie écoute moi… écoute moi… »
Tonnerre… Clignement des yeux… Respiration profonde… Calme… Silence…
« Vaan… J’ai… j’ai trouvé quelque chose… Tiens… »
Soudain, un nouveau son, autre que la voix de Ludwig, parvint à Vaan… un glissement, un frottement de papier contre un drap…contre son lit…
« J’ignore pourquoi c’était…caché dans un double fond de ton armoire… Mais peut être que tu sais ? Vaan… Je t’en prie ! Je n’en peux plus Réveille toi !!! Regarde ! Vaan ! »
Un bruit de chaise maintenant, Ludwig venait de se lever mais pour faire quoi ? Soudain, il sentit le touché chaud de son ami, sur sa main… Puis il bougea ses yeux et son visage…
« Vaan… ? »
Il regarda le jeune homme aux cheveux fougueux… Lentement, ces cils se mirent à bouger régulièrement, et ses yeux laissèrent l’ami encore debout… Puis il regarda la main de Ludwig agrippant son poigné recouvert de givre. Et enfin il vit un paquet… Un étrange paquet rectangulaire et fin…
Ëguana recula de peur de le gêner d’avantage dans son premier signe de vie depuis des semaines…Et Hisles toucha le paquet, passa sa main dans une grande ouverture et y tira un petit livre… Un vieux livre au titre bien connu : Cyrano de Bergerac… Les saphirs regardèrent longtemps, de même que les yeux noisettes de Ludwig qui ignorait la signification d’un livre aussi banal… Puis il appercut le visage de Vaanleck le regarder enfin, souriant…
« Merci Ludwig… Je suis désolé… »
« Vaan ! Vaan ! »
Il s’apprêta à bondir sur lui quand une lueur bleu glace apparut devant Hisles…
« Aurélia !! Toi aussi tu es revenue ! Ah ! C’est merveilleux ! »
« Ludwig… » Souffla Vaanleck doucement…
« Oui ? »
Autour d'eux, les infirmières se pressèrent pour regarder de leur grands yeux la scène de retrouvailles. Elles ne comprenaient pas comment et pourquoi, mais elles laissaient passer le moment, attendant de voir la suite. Vaanleck tendit sa main vers sa fée pour qu'elle s'y pose... Il souriait doucement à son compagnon...
« Je te présente Valentine… Princesse des glaces et de mon cœur… »
Et la fée retrouva son nom…
Dernière édition par Vaanleck Hisles le Lun 29 Mar - 21:53, édité 2 fois
Sujet: Re: Vaanleck Hisles Mar 22 Déc - 1:59
Présentation Valide
Content de t'accueillir de nouveau Vaanleck.
Sujet: Re: Vaanleck Hisles Mar 22 Déc - 3:12
Je suis très heureuse de te voir à nouveau sur le forum! (tu m'a manqué! >< Je me suis imaginée des rps avec mon cher professeur et j'espère les réaliser T.T Mya t'es toujours de charmante compagnie non? =^.^=) Je te souhaite un agréable rp encore une fois, tu peux à nouveau faire partager ta merveilleuse écriture
Sujet: Re: Vaanleck Hisles Mer 23 Déc - 22:25
Merci Mya, c'est bien grâce à toi que mon jugement changea... Pour la peine, c'est moi même qui exigerait de ta part un rp entre nos deux personnages...
Mais bon passons...
Un nouveau chapitre beaucoup moins intéressant que les précédant... Pas de chose incroyable, juste un cours de maitrise du Ki... ( Et certains savent à quel point Vaanleck a des difficultés en maitrise de Ki.)
Chapitre 6: Le Sky-Children de glace
Cours de maitrise du Ki...
Spoiler:
« M.Ëguana… »
Le professeur traversa la classe, ses dernières copies sur le bras, en direction de l’élève qui, les yeux fermés, jouait à se balancer sur sa chaise. L’adulte se plaça devant lui et soupira avant de répéter son :
« M.Ëguana… »
La lumière de son sourire apparut accompagné par l’éclat noisette de ses yeux. Doucement, Ludwig s’accouda sur son bureau, ravit et fier.
« Oh ? Votre voix me semble bien lassée ! Mais que cela peut-il signifier ? »
M.Lacour le regarda une dernière fois avant de vérifier la note de la copie comme si il eu désiré la modifier…
« Et je suppose que vous n’avez absolument pas travaillé ? »
Ëguana sourit de plus belle avant de porter ses mains derrière sa nuque, heureux.
« Cela m’a-t-il porté malheur ? »
Le professeur ne répondit pas et laissa tomber la copie comme si il avait été question d’un simple chiffon usé. Un A+, dont le trait violent laissait supposer une défaite pour le professeur, s’y trouvait, mais Ludwig ne le regarda même pas et M.Lacour passa…. Accoudé à la fenêtre, s’échappant dans le paysage printanier que la nature lui offrait Vaanleck entendait le pas du professeur à la manière d’un requiem et son visage sembla triste et fatigué…
« … M.Hisles… »
L’adolescent détourna son regard doucement pour fixer sans vie celui du professeur. M.Lacour semblait de même quelque peu triste et fatigué.
« …Vous viendrez me voir à la fin du cours… »
Cette fois l’expression changea et Hisles écarquilla les yeux après avoir quitté définitivement la fenêtre et son doux paysage.
« Pardon ? Il y a un problème Monsieur ? »
« Nous verrons à la fin du cours. »
Et il tourna les talons pour passer à la copie suivante, Vaanleck, lui, resta un instant sous le choc. Pouvait-on réellement avoir une note si mauvaise que le professeur exigerait le voir à la fin du cours ? Oui au fond sans doute… Car ce n’était pas la première… La maîtrise du Ki… Hier encore mon tendre personnage avait tenter de créer n’importe quoi… juste un simple glaçon, et il avait échoué. Pas étonnant qu’en travaux pratiques il n’y arrivait pas. Ludwig, qui ne se souciait jamais de son professeur, se pencha vers Vaanleck, son éclat noisette interrogateur qui semblait dire : « T’as fait un truc sans moi ?! Ou t’es lamentable à ce point ? »… Vaanleck soupira…
« Je suis…Lamentable… »
Ludwig haussa les épaules, déçu mais rassuré…
« Bah…Valentine te rattrapera tout ça au prochain cours… »
C’était bien vrai… Grâce à Valentine, Vaanleck excellait en maîtrise des chimères et rattrapait ses notes de maîtrise de Ki. Mais en y réfléchissant bien, pour le passage en dernière année ou l’obtention de certains diplômes, il faudrait résoudre son problème de Ki.
Durant le reste de l’heure, Vaanleck nota le cours, s’échappa deux fois encore par la fenêtre le temps de quelques minutes et songea à l’examen qu’il avait raté, sans aucun doute. Il revit se passage désolant, ses essais lamentables, son échec flagrant, cependant, il avait tout de même finit par créer les divers formes demandées. Oui, après plusieurs tentatives, et le regard du professeur visiblement désolé pour son élève, Vaanleck avait finalement réussi à créer un cube de glace, ainsi qu’une sphère parfaitement ronde. Ce miracle ainsi réalisé, il avait aussi réussi à congeler la baguette de M.Lacour, comme demandé. Bien sur, avec tout ces essais, il aurait eu une mauvaise note, mais pas un zéro pointé! L’avait-il eu tout compte fait ? Cela, mon personnage allait bientôt le savoir car la sonnerie cacha la voix du maître et fit lever les élèves. N’ayant pas besoin de ranger les affaires qu’il n’avait pas sorti, Ludwig se leva tranquillement de son siège, jeta un dernier regard à son ami en lui adressant un clin d’œil voulant dire : « Ça passera vite ! » Et il quitta la pièce…
Ceci fait...Vaanleck commença d’abords par ranger son cahier avant de retrouver le professeur qui essuyait son tableau noir.
« Je suis là M.Lacour… »
L’interlocuteur se retourna alors, rangea ses craies puis regarda attentivement Vaanleck, apparemment il hésitait.
« Il y a un problème avec mon interrogation je suppose… »
A nouveau, le professeur ne dit rien et Hisles s’inquiéta de plus en plus…
« Monsieur ? »
« Oui… »
Il souffla, l’élève resta droit, près à subir la sentence.
« Vous avez beaucoup de difficulté dans cette matière M.Hisles… »
« Oui… »
« A un tel point que je me suis renseigné sur votre compte auprès de mes collègues… Malgré la fréquentation de M.Ëguana ( Dois-je préciser, lecteur, que Ludwig n’était pas apprécié par les professeurs ?), il semblerait que vous êtes un élève travailleur qui a la moyenne dans toutes les matières de notre lycée. Toute sauf ma matière. Voyez vous, j’ai connu des élèves ayant des problèmes de Ki, ce n’est pas rare, mais avec un travail régulier, tous ont réussi leur examen de fin d’année avec la moyenne. Alors j’ai d’abord pensez que vous ne travaillez pas… mais mes collègues m’ont indiqué le contraire. Est-ce exact ? »
Vaanleck leva la tête qu’il avait légèrement baissé a cause de sa faiblesse magique, et regarda le professeur dans les yeux…
« C’est exact Monsieur… Je me donne beaucoup de mal… Mais j’avoue que depuis un moment je suis fatigué de mes efforts inutiles… »
« Alors c’est inquiétant mon garçon… »
A nouveau, Vaanleck baissa la tête… Pour le moment, le professeur ne faisait que lui dire ce qu’il savait lui-même.
« Cependant, pour votre note… Je ne vous ai pas noté… »
« Ah ? »
« Non parce que vous avez triché… »
« Pardon ?! »
Vaanleck écarquilla une seconde fois des yeux.
« Triché ?! Mais non ?! Jamais de la vie ! Vous faites erreur Monsieur ! »
« Non… Ne me prenez pas pour n’importe qui… Je suis professeur depuis 15 ans et je sais reconnaître le Ki d’un élève et le pouvoir d’une chimère ! »
L’homme croisa ses bras, le mensonge de Vaanleck le frustra au plus au point. Mais l’élève restait choqué…
« Mais non ! Je vous jure que… »
« Allons M.Hisles, cela ne m’amuse pas ! C’était votre chimère qui a crée cette glace ! »
« Mais… Monsieur, je… je ne lui ai rien demandé…je…»
« M.Hisles… vous n’allez pas me faire croire aussi qu’elle a fait cela sans que vous ne le lui demandez… »
« Je… Je ne peux rien demander à Valentine par la pensé… il faut que je le dise oralement Monsieur… »
« Pardon ? Vous n’échangez pas avec votre chimère vos pensés ? C’est ridicule…Vous n’allez pas… »
« Je vous assure que si ! Demandez à vos collègues… »
« Hum… »
M.Lacour porta sa main à son menton et resta un instant silencieux… Un Sky-Children incapable de communiquer avec sa chimère ?! C’était… inhabituel.
« Que partagez vous avec votre chimère M.Hisles ? Vous dites ne pas avoir de pensé… »
« Excepté mon corps où elle se repose, rien Monsieur, pas même nos rêves. Je ne sais pas ce qu’elle fait si je ne la vois pas, je ne sais pas à quoi elle pense… je ne sais rien… »
« Hum… Une chose est sure, c’est que votre chimère a utilisé ses pouvoirs durant l’examen…Que vous avez triché volontairement ou non, c’est un fait établie et sans elle, vous n’auriez pas pu matérialisé votre Ki. »
« Si ce que vous dites est vrai Monsieur… Alors oui je n’aurais pas pu… »
Les yeux de saphir du sky-children de glace se posèrent sur ses mains… doucement il regarda ses doigts bleutés et ses paumes froides. Alors c’était Valentine qui avait créé les objets de glace ? Sans qu'il ne s'en aperçoive? M.Lacour lui lança un dernier regard fatigué et un souffle lassé...
« Sans votre chimère, M.Hisles… Je jurerais que vous n’êtes qu’un humain… »